Notre Pays s’enlise dans la misère et la pauvreté. Encore ¼ de la population vit dans l’extrême pauvreté et souffre de la faim, avec moins de 0,50 € /jour et par habitant, (soit moins de 250 francs comoriens) depuis 46 ans d’indépendance. Les filles bénéficient d’un niveau d’éducation nettement inférieur à celui des garçons, et le taux de grossesse chez les adolescentes est deux à trois fois plus élevé que dans les pays comparables.
Aujourd’hui le régime actuel, illégal, autoritaire, dictatorial, sans vision, ni boussole, a porté ce constant à l’extrême, et a installé notre pays dans plusieurs crises : économique, sociale, de leadership voire morale, et éthique. Ce régime a dès ses premières heures, érigé la corruption et le népotisme en principes qui guident son action. Incarné par le colonel Azali, ce régime tente depuis quelques années de masquer ses excès, ses outrances et surtout ses échecs sous le couvert d’un projet phare : le mirage de l’émergence Comores 2030.
Depuis 3 ans, une force politique alternative est née : le COMRED (Convergence de Mouvements pour une République et un Etat de Droit). Cette force politique est constituée de Femmes et d’Hommes, de différents partis du Pays, d’entrepreneurs, de militants associatifs, d’ONG, d’étudiants, de membres de la société-civile et de citoyens, qui se sont unis pour appréhender les problèmes de mal développement du pays à la racine avec un mot d’ordre : Construire ensemble, le chemin du courage et de l’inventivité.
Le dérèglement climatique et ses conséquences sur nos vies au quotidien, conduit chaque responsable à se demander désormais quelles conséquences chacune de ses décisions aura pour les générations futures. Cela confère une responsabilité nouvelle à notre génération, et nous oblige.
Plus de 55% de la population Comorienne vit dans des zones à risque ; le pays compte parmi les plus vulnérables au monde au plan climatique, avec plus de 60% de la population Comorienne qui a moins de 25 ans. Notre priorité est de construire avec l’ensemble du peuple Comorien ; une République et un Etat de droit environnemental : Autrement dit, faire de la maitrise de notre environnement, c’est-à-dire de l’écologie, la colonne vertébrale qui structurera notre projet politique, qui irriguera l’ensemble de nos politiques publiques.
Nous sommes convaincus que le nouveau modèle de développement dont le pays a besoin doit se construire avec l’ensemble des forces vives du Pays, donc du peuple Comorien, qu’il vive au pays ou à l’extérieur. Nous proposons à toutes celles et ceux qui souhaitent nous rejoindre, de bâtir ensemble ce projet, fondé sur le modèle du contrat de co-responsabilité. Co-responsabilité des pouvoirs-publics, territoriaux (les îlopôles actuel gouvernement des iles) sectoriels et les assemblées citoyennes. Il s’agit de changer ainsi le modèle de gouvernance, pour tendre vers une démocratie délibérative et inclusive.
Nous entendons restaurer la tournante des îles, en favorisant les interdépendances et les complémentarités entre les îles de l’archipel, avec une volonté d’œuvrer pour l’installation d’institutions solides capables de lutter contre les dérives dictatoriales, et une présidence omnipotente.
Nous entendons également lutter contre la pauvreté, et les conséquences du réchauffement climatique, préserver la biodiversité, redonner un espoir à la jeunesse, rendre aux femmes la place qu’elles méritent, pour mieux équilibrer les rapports hommes femmes au sein de la société Comorienne.
Notre ambition est également de remédier aux défaillances du système éducatif, ainsi qu’aux insuffisances d’infrastructures, du système de santé, du système productif, notamment l’agroforesterie et la pêche, et de remédier aux déficits d’investissements. Tout cela suppose le développement d’un modèle économique endogène c’est-à-dire appréhendé à partir de nos propres ressources, immatérielles et matérielles, en privilégiant l’économie de la fonctionnalité, économie orientée vers les usages, plus que vers la possession, et en favorisant l’actionnariat citoyen.
Notre ambition est également d’éradiquer la pauvreté et le consumérisme tous azimuts par le développement des capacités des populations à concevoir et produire les biens et services de première nécessité par elles-mêmes, grâce à la formation et aux innovations technologiques disponibles.
En un mot, il s’agit de susciter la puissance d’agir et de restaurer la confiance du peuple comorien à prendre en main sa destinée: apprendre à ne compter que sur nous même d’abord.
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